Mises à jour hebdomadaires sur le marché des des fruits à noyau
L'Allemagne est un importateur majeur de fruits à noyaux méditerranéens dans l'UE et son marché de gros est une source vitale de données sur les tendances des prix. De même, le marché de gros de Rungis en France joue un rôle clé dans le commerce des fruits et légumes frais. Les informations sur le marché des fruits à noyau proviennent de nos experts du secteur et sont complétées par des données du ministère fédéral allemand de l'alimentation et de l'agriculture et du Réseau français des nouvelles du marché.
À l'approche de l'été, les températures élevées créent un environnement idéal pour une demande accrue de fruits à noyau. Sur le marketplace de Wikifarmer, nous constatons déjà une augmentation des offres de fruits à noyau en provenance d'Espagne et de Grèce. Sur le marché d'Europe centrale, les abricots et les cerises grecs sont très présents. Ces dernières sont légèrement plus tendres que les espagnoles et sont donc proposées à des prix réduits. Les abricots espagnols sont en concurrence avec les variétés italiennes et françaises, tandis que la disponibilité des nectarines et des pêches d'Espagne et d'Italie augmente également. La saison européenne des fruits à noyau prend de l'ampleur, les cerises et les abricots espagnols et grecs occupant une place prépondérante, tandis que les pêches et les nectarines de Turquie et d'Italie sont disponibles en plus petites quantités. La demande est forte pour les fruits d'été, en particulier les abricots d'Italie, d'Espagne et de France. Toutefois, les pêches et les nectarines rencontrent des difficultés à attirer les acheteurs sur plusieurs marchés en raison de leur disponibilité limitée.
Cette augmentation des volumes entraîne une baisse régulière des prix dans toutes les catégories, comme le montrent les données du Marché de Rungis. Pour les cerises françaises, dont le prix est presque deux fois plus élevé que celui des cerises espagnoles (14,25 €/kg), les perspectives sont très bonnes pour la campagne de cette année. Selon Agreste, la production française de cerises est estimée à 37 700 tonnes, traduisant une hausse de 12 % par rapport à 2023 et de 23 % par rapport à la moyenne quinquennale (2019-2023). Cette croissance concerne toutes les zones de production, mais dépend de conditions climatiques favorables et de l'absence de maladies des plantes. En 2023, 36 % des cerises françaises proviennent de Provence-Alpes-Côte d'Azur, 28 % d'Auvergne-Rhône-Alpes et 17 % d'Occitanie. Malgré une certaine réduction des surfaces cultivées, ces régions devraient augmenter leur production, si les conditions climatiques le permettent. Sur la production totale, 29 100 tonnes sont destinées au marché des produits frais et 8 600 tonnes à la transformation industrielle.
Au Portugal, la production fruitière est confrontée à des facteurs météorologiques défavorables, tels que la grêle et les basses températures, qui peuvent affecter la qualité et le volume des récoltes, notamment pour les abricots, en particulier dans les régions septentrionales. Néanmoins, les régions méridionales telles que l'Alentejo affichent des rendements prometteurs. Dans l'ensemble, la récolte d'abricots en Europe reste stable, avec une segmentation accrue du marché entre les différentes variétés, ce qui alimente l'intérêt des consommateurs. Toutefois, les abricots sont délicats et présentent des risques élevés, ce qui incite les producteurs à diversifier les lieux de culture pour atténuer les risques. Il est nécessaire de fixer des prix plus appropriés et d'améliorer les pratiques de vente au détail pour soutenir la production d'abricots et sensibiliser les consommateurs, en particulier dans le nord de l'Europe.
Les représentants des pays producteurs européens ont fait le point sur les anticipations des premières récoltes d'abricots et de la campagne de fruits à noyaux pour les pêches et les nectarines lors du salon medFEL à Perpignan, en France. Les perspectives générales sont positives, avec des dommages minimes liés aux conditions météorologiques et une reprise de la production en Espagne, en Italie, en France et en Grèce après une année 2023 difficile. Les prévisions pour 2024 indiquent une légère augmentation des rendements concernant les pêches et les nectarines dans tous les pays par rapport à 2023, ce qui témoigne d'une saison prometteuse.
Les conditions météorologiques ont joué un rôle favorable cette année, avec des températures plus fraîches en avril et en mai, ce qui a permis d'échelonner la récolte en Espagne et d'éviter la saturation du marché observée l'année dernière en raison des récoltes simultanées dans différentes régions. La production est considérée comme normale dans tous les secteurs et l'attention se porte désormais sur la demande des consommateurs. La performance du secteur dépend fortement de l'achat de pêches et de nectarines, ce qui souligne la dépendance du marché à l'égard des préférences de l'acheteur final.
Le conditionnement reste une question cruciale, en particulier avec la récente loi française sur les emballages plastiques qui est en cours de révision. Cette loi a suscité l'incertitude chez les producteurs, qui hésitent à investir dans des matériaux d'emballage jusqu'à ce que les détails de la loi soient clarifiés. Le plastique reste la solution d'emballage la moins chère, en particulier pour les catégories de prix d'entrée de gamme, et la décision attendue en juin, potentiellement influencée par les élections européennes, sera cruciale pour la planification future des producteurs.